Devenu esclave à 4 ans, un chrétien pakistanais reçoit un Prix à titre posthume : Découvrez son histoire
« Je suis triste. Je voulais qu’Iqbal reçoive le prix. C’est un honneur pour la nation chrétienne. Je remercie le président de se souvenir du martyre de mon frère. »
Iqbal Masih n’avait que 4 ans quand son père l’a vendu comme esclave dans une usine de tapis, au Pakistan, pour solder une dette de 3 euros, contractée pour financer le mariage de son frère aîné.
A l’âge de 10 ans, il a réussi à s’enfuir et a milité contre l’exploitation d’enfants. Rejoignant le Front de libération du travail en servitude, qui avait obtenu sa libération en 1992, il a aidé à obtenir la libération d’environ 3 000 autres enfants.
Mais à l’âge de 12 ans, alors qu’il rendait visite à ses parents à l’occasion du dimanche de Pâques, Iqbal avait été assassiné.
Près de 30 ans après sa mort, le président Arif Alvi lui a décerné le prix Sitara-e-Shujaat pour bravoure. C’est son frère aîné, Patras Masih, qui a reçu le prix.
« Je suis triste. Je voulais qu’Iqbal reçoive le prix. C’est un honneur pour la nation chrétienne. Je remercie le président de se souvenir du martyre de mon frère. »
Pakistan’s government awards Sitara-e-Shujaat award, one of its highest civilian award, to a Catholic carpet maker Iqbal Masih who was assassinated for advocating against child labor.
Read more… https://t.co/kbnJvcL962 #Pakistan #Catholic #SitaraeShujaatAward #ChildLabor— UCAN Sri Lanka (@UCANSriLanka) March 26, 2022
Si l’on peut se réjouir d’une telle reconnaissance pour l’action d’Iqbal Masih, il faut rappeler, comme le fait Albert David, membre de la Commission nationale pakistanaise pour les minorités, auprès d’UCA News, que l’exploitation des enfants est toujours d’actualité au Pakistan.
« Malheureusement, notre pays est confronté au problème des lois qui ne sont pas appliquées. C’est comme si les agences fermaient les yeux sur de telles atrocités. »
Selon le Département Américain du Travail, « les enfants au Pakistan sont soumis aux pires formes de travail des enfants, y compris l’exploitation sexuelle commerciale et le travail domestique forcé ». Parmi les facteurs de risque aggravant se trouvent le fait d’appartenir à une minorité religieuse, le statut de caste et le genre.
L’UNICEF estime que 160 millions d’enfants sont actuellement esclaves dans le monde.
M.C.